Bonjour,

J'ai utilisé VFR sur une dizaine de vols, et je propose un retour et des suggestions d'améliorations.

J'utilise une Nexus 7.

Comparé à d'autres applications GPS avion ou voiture, l'application semble peu gourmande en ressources. La batterie dure bien plus longtemps qu'avec NavFree par exemple, ce qui est un gros plus pour une utilisation sans allume cigare !
La lecture des fichiers nav de "Navigation" est très pratique.
VFR n'a d'autre part jamais crashé.

Concernant les suggestions d'améliorations :
- Les zones étrangères débordant sur le territoire français (EBR24A, etc.) ne sont pas représentées. Il faut en être conscient, sinon gare à l'incursion ! Est-il possible de les inclure ?
- Il n'est pas aisé de voir quand la réception GPS est perturbée. Comme le "trait" en face l'avion n'est pas effacé, je ne me suis pas rendu compte toute de suite que quelque chose clochait. Il pourrait intéressant de le passer en rouge quand l'application détecte que le GPS a décroché afin de lever l’ambiguïté.
- Serait-il possible de prévoir un verrouillage manuel de l'écran ? Cela permettrait de manipuler la tablette en vol sans activer accidentellement un menu. Il faudrait appuyer 5 secondes sur un petit bouton pour déverrouiller l'écran par exemple.

En tout cas merci pour ce développement très pro à tout petit prix.

Rarald

Bonsoir,
Je suis d'accord avec les deux derniers points de rarald.
Vérif de la fiabilité du signal, et ultra sensibilité de l'écran-clavier lors de manipulations intempestives en vol...... bigrement sendible, ce truc là !
Bonne nuit à tous.
Gilbert.

Bonjour à tous et en particulier à Pierre (Gilbert) qui vole en Canard

J'ai moi aussi utilisé VFR (avec une NEXUS 7) au cours des fréquentes pérégrinations permise par le CAVOK généralisé et durable.

Je ne vais pas redire tout le bien que je pense de VFR et du superbe travail d'Olivier, en particulier de ses choix de cartographie, mais re-préciser quelques points qui me semblent importants pour que VFR (Europe ) devienne l'outil unique.

Dans le désordre :

ROUTES

Pouvoir préparer sa route au dernier moment, donc dans VFR, me parait indispensable. La réalité du vol à faire se présente au dernier moment et peut être sensiblement différente de celle envisagée bien au chaud à la maison.
Il faut donc disposer dans l'appli mobile d'une gestion efficace des routes et dans ce cas pourquoi utiliser une autre application pour le faire. NAVI fait cela très bien et l'importation de routes faites ailleurs devient une fonction ... inutile. Même chose avec AIRNAV PRO et pour ne rien cacher, c'est avec ANP que je prépare les routes utilisées avec VFR ! Contrairement à NAVI, VFR et ANP utilisent un format standard (GPX) qui est le garant de la liberté de l'utilisateur.
La préparation des routes de NAVI et ANP sont complètement graphiques. Le glisser/déposer d'ANP est très spectaculaire mais délicat à employer et il faut oublier la modif de route en vol !
Pour moi le modèle absolu, toutes applis confondues, est NAVI :
- On désigne un point de façon graphique -> c'est le WP le plus proche qui est proposé
- On indique ce qu'on veut en faire -> Ajouter à la fin, Insérer dans la branche la plus proche, Supprimer de la route
Simple et efficace. En pratique, on crée le départ puis la destination et ensuite on insère les points intermédiaires. Plus rapide, tu meurs ....

En sous-produit de cette gestion des routes, pouvoir afficher le log de nav (réduit) en cours avec les ETA et ETE sur les points suivants serait bien pratique. L'affichage permanent de l'ETA d'arrivée est bien utile quand on surveille le carburant restant.

UNITES

L'association obligatoire des unités de vitesse et de distance me parait être une concession inutile aux anglo saxons . J'ai appris à voler et je vole avec un avion Français qui a un badin en km/h. J'admets que l'on soit obligé d'utiliser le NM pour les distances mais j'aimerais pouvoir choisir ce qui n'intéresse que l'intimité de mon cockpit. Quand c'est GARMIN qui l'impose, on comprend, les airways de l'impérialisme sont nombreuses, mais quand il s'agit d'une application Française ....

ACRONYMES

Il ne s'agit pas d'être puriste, mais de se comprendre ... et à cette fin, c'est mieux de s'y conformer.

ETE, c'est le temps "en route", la durée du vol estimée selon la vitesse instantanée, pour le prochain WP ou tout autre dont l'arrivée.
ETA, c'est l'heure estimée d'ARRIVEE estimée selon la vitesse instantanée, pour le prochain WP ou tout autre dont l'arrivée.

Pour les Routes et les Caps, le sujet semble sensible ( ), il semblerait que dans le monde de l'ULM où prévaut la liberté on ne s'embarrasse pas de ces nuances. C'est très dommage, car la simplicité justement recherchée par les ULMistes est au bout de cette reconnaissance ...

Un CAP défini l'orientation de l'axe longitudinal de l'avion, c'est vers quoi le capot pointe. Il est "magnétique" si la référence est le Nord magnétique, il est "vrai" si la référence est le Nord géographique.
Une ROUTE est une trajectoire entre 2 points au sol. Elle est "magnétique" si la référence est le Nord magnétique, elle est "vraie" si la référence est le Nord géographique.

Naviguer, c'est suivre une route prédéfinie entre deux points réels. La route est d'abord géographique puisqu'elle se déduit des coordonnées géographiques de ses extrémités. Elle a longtemps été transformée en route magnétique (en ajoutant ou soustrayant la déclinaison magnétique moyenne sur le parcours) par obligation, car l'unique façon de s'orienter était le compas.
La logique de ces temps anciens peut être reconsidérée depuis que ces merveilleuses puces GPS peuplent notre quotidien. Le GPS nous donne directement (et sans effort) le fruit de la science des navigateurs moustachus qui déduisaient la route qu'il suivait (la trace au sol) de l'indication de leur compas qui, ils le savaient, était faux d'une valeur qui change selon le cap (la déviation) et qu'ils corrigeaient ensuite de la déclinaison magnétique du lieux. A cela, ils rajoutaient l'idée qu'ils se faisaient du vent qui leur permettait de trouver la dérive et avec un peu de chance l'intersection entre le canal et la voie ferrée qui ralenti les battements du coeur .... Et ces moustachus ont abandonné la plume d'oie pour remplir le log de nav, dès l'apparition du crayon Bic, car ils n'étaient pas contre le progrès .... Je ne me moque pas, j'en fus ....

Le GPS a donc fait disparaitre le métier de navigateur comme la mécanique Jacquard les Canuts. Actons la chose et réjouissons nous d'avoir la "route instantanée", le TRACK en français ( ), et l'ETE ou l'ETA à la seconde près. Grâce à cela on s'accommode des trajectoires torturées par les empilement de zones et des météos sans ciel bleu dans des contrées inconnues et lointaines ...

Dès que j'ai pu utiliser un GPS, j'ai rangé le compas sur une étagère du musée. Si vous le voyez sur la casquette de mon MCR, c'est juste pour le décor qu'aime bien mon inspecteur du GSAC ...

On se moque donc des caps, seule la ROUTE GEOGRAPHIQUE, de la branche suivie ou de l'instant (le track) nous intéresse, c'est la simplicité dont je parlais plus haut, merci le GPS.
La dérive, car elle continue à exister la bougresse, ne m'intéresse qu'en courte finale ....

LISIBILITE

C'est actuellement le point ultra faible de VFR. Pour le fond de carte et les zones, c'est parfait. Par contre, les terrains, les points de reports et, dans une moindre mesure, la maquette de l'avion et le vecteur vitesse sont difficiles à distinguer en vol alors qu'ils devraient sauter aux yeux. Ils sont en filigrane, ils devraient être flashies.
Dans ce domaine, le modèle, c'est AIRNAV PRO.


Voilà, pour l'essentiel, brièvement dit !!!

Bon vol à tous,
Michel