Bonjour.

Je voudrais savoir si il est possible de programmer le HSI avec une valeur de l'OBS réglable manuellement.

En fait, lorsqu'on utilise un HSI "traditionnel", on "centre" l'aiguille afin de connaitre le QDM vers la station. Ce qui permet de connaître le cap à suivre pour rejoindre la station.

Dans le cas du HSI programmé, je suppose que ce cap à suivre est directement calculé par le logiciel, et qu'il pointe directement vers le prochain point de la route, ce qui est parfait lors de la navigation.

Mais parfois, (lors de temps crapoteux) il est intéressant de rejoindre non pas directement le point (si c'est un aérodrome), mais une radiale connue du point :

Par exemple, si la piste est une 33, on affiche l'obs 330°, ce qui permet d'approcher cette radiale, avant d'arriver sur le point, puis de se présenter aligné sur la piste.
En résumé, l'aiguille permet de visualiser la piste sur l'instrument, et il est très facile de "voir" la position de l'aéronef par rapport à celle-ci.

J'espère ne pas avoir été trop confus, .

Bref, il ne s'agit bien entendu que d'une utilisation assez subtile du HSI, mais qui m'a rendu service quelques fois sur des parcours côtiers ou des transits vers la Corse parfois assez difficiles à gérer par des visibilités moyennes (mais ou est donc cet horizon??)
La discussion est ouverte

Bons vols à tous
Hervé

Bonjour Hervé,

Olivier dit :
- " VFR est une application particulièrement adaptée à la navigation en ULM, planeur ou avion léger ".
Comme son nom l'indique, elle est conçue pour le vol à vue et n'a pas d'autres ambitions !
Est-il bien raisonnable de faire développer des options qui permettraient d'affronter des conditions météo dégradées ?

L'avantage de l'ULM c'est qu'il permet de se poser en campagne lorsque le temps devient " crapoteux " et qu'on ne l'a pas prévu.
Lorsqu'on ne sait pas ou est passé l'horizon et qu'on est toujours en vol, c'est qu'on n'a pas vraiment conscience du danger et là, le pire est à craindre.
C'est arrivé aux meilleurs.
Rapport du BEA :
Accident survenu le 3 octobre 2010
à Lauroux (34)
à l’avion Jodel DR1050
immatriculé F-BKBZ
Renaud Ecalle : Pilote de Chasse ; Champion du monde de voltige

Bons et prudents vols.

Cordialement.

Éric.

Bien entendu, je n'ai jamais pensé à faire de VFR un instrument d'IFR.

Je parlais simplement de la possibilité de se situer par rapport à un radial choisi, ce qui permet une navigation de meilleure précision.

J'ai cité l'exemple de visibilité moyenne (sur des parcours cotiers, et non de vol hors des conditions VSV bien entendu, car c'était le premier qui me venait en tête.
Je pense également au slalom qu'impose certaines régions avec un imbroglio de zones pour ne pas dire plus (Ceux qui volent au sud d'Avignon doivent me comprendre)

D'autre part, je pensais (mais je peux bien sur me tromper) que le code gérant le HSI pouvait au choix, laisser l'entrée de ce champs manuelle, ou bien calculée lors du passage du point tournant précédent.

Bonne journée

Hervé

Pour être un peu plus précis,je voulais juste préciser que c'est le paramètre CRS qu'il me semble intéressant de pouvoir sélectionner dans le HSI.

Tout l'intérêt du HSI, est bien de gérer la position de la machine par rapport à une radiale de la station, qui pour nous est le prochain point de la navigation.

Et,au risque de me répéter,ce n'est pas une incitation à chercher des conditions de vol dangereuses

Merci et bons vols à vous

Hervé

Bonsoir Hervé et Eric,
J'ai été dès le début fana du HSI, et demandeur de la possibilité d'y définir un CRS donné...
Les discussions ont été très animées (mais gentiment...) à ce sujet. J'avançais les mêmes arguments qu'Eric.
Seulement, voilà, des conditions "crapoteuses" j'en ai rencontré en juin dernier, revenant de Chalon-Champforgeuil vers Coulommiers: plafond "bas", très, trop bas ?... + pluie + stop de prudence à Auxerre. Re-décollage sous une pluie battante....
Ce n'est pas avec le HSI que je m'en suis sorti, mais avec le "vecteur vert" et "Aller vers AD....". Force m'a été de constater que je n'ai pas le profil "vol aux instruments" en VFR .... dégradé...., fut-ce avec ce bel HSI qui me passionnait tant !....
(Bonjour Pegase_87 ! ). Voir aussi " Merci Olivier et VFR "
Avec la carte VFR et le "vecteur vert" sous les yeux, là, ça a été très clair; ouf !
L'ARP vers Auxerre, les fameuses 5 minutes devant moi, un zig puis un zag ou deux entre des stratus. Tout sous les yeux. Avec un outil tel que VFR,, je pense u'il faut admettre une autre façon de naviguer qui ne soit pas la reconduction de nos habitudes avec cadrans à aiguilles. C'est du moins mon point de vue maintenant.
Un petit affichage d'écran perso pour afficher en permanence ARPP, ETEp & ETE, ETA, ETAp; ça donne tout ce dont on a besoin (à mon avis...) quand ça se corse !....
Idem pour les Classes-zones à venir. On voit si on risque d'y entrer, et dans combien de temps (en 5 mn on a le temps de voir venir, non ? ).
Bons vols et prudence.

Bonjour à tous.

Je pense que le HSI est très bel instrument et je comprends qu'on y tienne lorsqu'on est sensible aux codes de l'aviation classique.
Il " fait " bien plus : " aviateur professionnel " que la maquette bleue d'un graphisme plus enfantin avec son vecteur un peu " lourdaud "
Pourtant je trouve moi aussi les informations apportées ce vecteur d'une lecture très intuitive.

- Placer la maquette sur le trait et l'y maintenir me semble d'une grande simplicité tout comme orienter le vecteur vers la radiale choisie.

- Voir sur le fond de carte exactement et à tout instant où je suis, où je serai dans 5 minutes et vers où je me dirige est pour moi une aide à la décision sans égale surtout pour anticiper et assurer le passage des " portes du slalom " en zone dense.

- Afficher une valeur sur un beau cadran d'avion qui devrait me mener dans un temps estimé au point prévu est une façon de naviguer plus académique mais, pour moi, plus aléatoire car plus exposée à l'erreur humaine.

Si les instruments de navigation classique nous fascinent c'est peut-être par ce qu'ils sont synonymes d'expertise pour le grand public.
Les applications GPS sont à la portée du plus grand nombre. Elles démystifient l'image du pilote d'hier.
Peut-être recherchons-nous à travers la version analogique de ces instruments l'aura qu'on est entrain de perdre ?

Bien cordialement.

Éric.